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Chères Erreurs, 40 chroniques pour transformer les boulettes en pépites

Un voyage dans la vraie vie d’une coach indépendante… pour faire la paix avec vos erreurs et en faire votre meilleure école de coaching !

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Couverture de Chères Erreurs, de Cécile Gevrey-Guinnebault

J’ai présumé que le CODIR était derrière le projet que je conduisais

Mis à jour le : 25 octobre 2024
Lancelot* est un manager et un chef de projet hors pair : il est aussi passionné que structuré, il sait concevoir des changements et les mettre en œuvre dans la bonne humeur, malgré les galères du quotidien. Il n’a pas son pareil pour faire bouger les foules. Ces qualités, si rares, ne suffisent pas toujours pour faire réussir une transformation à grande échelle, la preuve par un épisode particulièrement cruel.

Peux-tu nous planter le décor de ton erreur ?

J’étais Directeur de la Transformation, en charge de la réorganisation d’une plateforme d’aide à la personne. Je connaissais bien le DG avec qui j’avais déjà travaillé : il m’avait donné carte blanche pour mener le projet.

Très vite, j’ai identifié les points de résistance potentiels. J’ai passé 6 mois à conduire des ateliers avec les équipes, à m’assurer du soutien des représentants du personnel, à vaincre une par une toutes les résistances que j’avais identifiées. Dans mes entretiens avec le DG, je lui racontais en très gros ce que je faisais. Et lui de me répondre : « c’est très bien, continue ».

Au bout de 6 mois à bosser comme un dingue, j’ai eu 95% de la boite avec moi. Je me suis alors pointé devant le CODIR pour leur présenter le projet de réorganisation. Toutes les équipes étaient prêtes à s’engager. J’étais hyper fier.

Quand as-tu commencé à comprendre que tu faisais erreur ?

Pendant cette présentation au CODIR, je pensais recevoir des fleurs et des bravos. Au lieu de ça, je me suis fait tirer dessus à boulets rouges.

Pour commencer, le DG est sorti du bois en disant que ce projet allait beaucoup trop loin à son goût. La DRH lui a emboîté le pas, offusquée de ne pas avoir pris part aux discussions. Le DAF, enfin, s’est étranglé de ne pas avoir joué de rôle dans la démarche, etc.

J’avais présumé que le DG et le CODIR étaient, par principe, en faveur du projet. Et que mon boulot, c’était de convaincre le reste de l’entreprise.

Qu’as-tu appris de cette erreur ?

J’aurais du insister auprès du DG pour faire des points d’avancement intermédiaires devant le CODIR. Pour mouiller tout le monde progressivement… A commencer par le DG lui même.

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