Rencontrons-nous !
J’ai fait mon service au Poste d’Expansion Economique de Dubaï, dépendant de l’ambassade de France. À cette époque, la fin des années 1980, le troisième fils de l’Émir avait lancé des projets pour marquer l’Émirat : golf dans le désert dont il fallait aspirer les greens après les tempêtes de sable, projet de bâtiment emblématique (il n’y avait pas de gratte-ciel à l’époque), etc.
Nous avions été consultés pour savoir si des entreprises françaises pouvaient être intéressées par des projets de développement touristique. J’étais totalement dubitatif : la plage que longeaient les pétroliers ne faisait guère envie, le désert à cet endroit-là était assez moche, la chaleur y était infernale plus de 6 mois par an… Heureusement, le Conseiller Commercial était plus enthousiaste que moi !
10 ans plus tard, alors que j’y étais retourné en poste pour une entreprise, j’ai fait visiter Dubaï à des amis français de passage. Les infrastructures touristiques s’étaient considérablement développées. C’est là que je me suis rendu compte de l’incapacité totale dans laquelle j’avais été, 10 ans plus tôt, d’imaginer un développement aussi spectaculaire.
J’avais déjà instinctivement choisi des d’études et une carrière de gestionnaire. Cette erreur m’a confirmé que les postes de visionnaire n’étaient pas pour moi. Elle m’a permis d’être au clair sur mes forces et mes limites tout au long de ma carrière. Vis-à-vis de moi-même, mais aussi de mes interlocuteurs dans les entreprises où j’ai travaillé.