J’ai désobéi à ma donneuse d’ordres

Un coaching – pourtant réussi ! – a failli être remis en cause par une erreur que j’ai commise dans la gestion des attentes client. Notamment auprès de la DRH, donneuse d’ordres de ce coaching, qui exigeait qu’une réunion tripartite soit organisée avec un DG… Indisponible.

Ce faux-pas m’a appris à clarifier dès le départ les priorités de chaque partie prenante – donneur ou donneuse d’ordres, manager, bénéficiaire… et à les respecter !

Comment j’ai commencé à me planter

Un dirigeant m’appelle un jour pour que je le coache suite à une belle promotion. Il a parlé de moi à sa DRH, qui est tout à fait d’accord pour que nous travaillions ensemble.

Mon coaché est tout ce qu’il y a de plus motivé, ma donneuse d’ordre est ouverte à ma façon de travailler, la vie est belle. Elle accepte que le coaching démarre rapidement, sans attendre la disponibilité du DG, qui peut se faire attendre. « Peu importe le moment, me dit-elle, pourvu qu’une réunion tripartite ait lieu pendant le coaching ». Mon coaché, impatient d’avoir enfin un échange avec son chef, envoie immédiatement un mail au DG pour organiser ladite tripartite. Mail qui reste sans réponse.

Comment j’ai aggravé mon cas

Entre autres avancées, mon coaché prend conscience que son DG est d’autant plus fuyant qu’il insiste pour obtenir sa validation et son soutien. Il digère sa déception, puis renonce à ce soutien hiérarchique sur lequel il comptait beaucoup jusqu’alors. Il se rend compte peu à peu qu’il peut faire beaucoup de choses par lui-même. Dès lors, sa prise de poste se passe à la satisfaction générale. 

Ni mon coaché ni moi ne pensons à relancer le DG pour le rendez-vous tripartite. La dernière séance se profilant, je demande à la DRH si elle souhaite que nous fassions la tripartite de fin tous les trois.

Et là, je me prends une soufflante.

–       Cécile, je vous ai fait confiance pour organiser une tripartite avec le DG. Vous n’avez pas respecté notre contrat !

–       Nous avons tenté de prendre rendez-vous et il ne nous a jamais répondu…

–       Précisément ! Je connais bien le DG, et je sais qu’il a des choses à dire à propos de votre coaché. J’insiste pour que vous le rencontriez ! 

Comment ça s’est terminé

Mon coaché et moi avons docilement rencontré le DG. Fort affable, ce dernier s’est réjoui de l’excellente initiative que constituait ce coaching, nous a encouragés à le poursuivre, et bien sûr, il a assuré mon coaché de tout son soutien. “Comme d’habitude, n’est-ce pas ?“. En ressortant, mon coaché avait repris quelque espoir que son DG allait enfin le soutenir sur quelques dossiers délicats.

Satisfaite, la DRH nous a demandé de poursuivre ce coaching dont tout le monde était très content. Euh… plutôt : recommencer une partie du travail que mon coaché avait fait avant cette fameuse tripartite et que la tripartite avait fichu par terre.

Les questions que je me pose depuis pour ne plus faire d’erreur dans la gestion des attentes client

Au moment de cadrer la démarche avec la DRH, 

• pourquoi c’est important à ses yeux ?
• qui fait quoi pour organiser ce rendez-vous tripartite ?
• qu’est-ce qu’elle souhaite savoir ou faire si les choses ne se passent pas comme prévu ? 

Au moment où j’ai compris que le DG ne donnerait pas suite à la demande de rendez-vous tripartite :

• de quoi a besoin ma cliente DRH pour que les choses soient bien faites selon elle ?
• ai-je une marge de manoeuvre pour négocier avec elle, si je considère que cette tripartite est contreproductive ? si oui, comment je l’amène ? si non, comment je limite les dégâts ?

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