J’ai accepté de coacher une personne pour laquelle je ne ressentais pas d’empathie

J’ai accepté d’accompagner une cliente très demandeuse, malgré des signaux clairs que la relation de coaching serait difficile pour moi. Mon manque d’empathie pour elle a vite généré de la frustration des deux côtés. Dès lors, toute alliance entre ma cliente et moi devenait impossible.

J’ai appris de cette erreur qu’en coaching, l’alliance repose sur une connexion sincère de part et d’autre. Mieux écouter mon ressenti dès le début m’aurait permis d’éviter une expérience désagréable et contre-productive pour nous deux.

Comment j’ai commencé à me planter

Cette cliente avait insisté pendant des mois pour qu’on travaille ensemble. À l’issue de la première séance avec elle, j’avais l’impression qu’elle n’était pas près de se donner les moyens de ses objectifs de coaching. Comme elle était très demandeuse, j’ai pourtant accepté de prendre un second rendez-vous avec elle.

Comment j’ai aggravé mon erreur par manque d’empathie

Séance après séance, ma cliente a continué à se plaindre abondamment de sa situation.

Je fais de mon mieux pour cacher mon agacement, mais je vois bien à ses mines contrites que je lui fais peur. Évidemment, ça m’agace encore plus et je sors de chaque séance mécontente de mon travail et frustrée de son absence de progrès.

Comment ça s’est terminé

Ma cliente a fini par mettre fin à son coaching par SMS.

Rappel en passant de ma superviseuse :

–        L’entretien découverte, ça va dans les deux sens. C’est pas juste ta cliente qui fait son marché. À toi aussi d’évaluer si tu sens que tu vas pouvoir faire du bon travail ou non.

–        Et à quoi j’évalue ça ?

–        Fais confiance à ton ressenti. Si tu as un doute, n’y vas pas. Tu sais bien que la clé du succès d’une relation thérapeutique repose sur la qualité de l’alliance entre patient et thérapeute. En coaching, c’est pareil.

Les questions que j’aurais dû me poser à l’époque

Pendant l’entretien découverte : est-ce que je sens que je peux aider cette personne ?

Et si je réponds oui, à quel moment et comment dois-je mettre fin à une relation de coaching qui ne fonctionne pas ?

Et toujours : Quel est le pire risque pour moi ?

• Prendre l’initiative d’orienter ma cliente vers un·e collègue et perdre du chiffre d’affaires ?
• Persévérer dans un coaching qui ne fonctionne pas et prendre le risque d’abîmer ma confiance en moi, et / ou ma réputation si ma cliente rend son mécontentement public ?

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Saison 1 : je partage mes erreurs professionnelles pour vous réconcilier avec les vôtres

Saison 2 : des personnalités d’horizons professionnels variés partagent ce qu’elles et iles ont appris de leurs erreurs