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Rencontrons-nous !
J’ai commencé avec mes petites mains, de la mise en page à la logistique, en passant par le commercial ! À l’occasion de mes déplacements professionnels, j’allais démarcher les principaux libraires des villes où j’intervenais. En direct. Aucun éditeur ne fait ça ! Ils passent par des diffuseurs. Certains libraires m’ont reçu, amusés. D’autres m’ont envoyé bouler. J’ai beaucoup appris de ces refus. Grâce aux échanges que j’ai eus avec ces libraires, j’ai vite compris que je devais m’intéresser aux attentes des lecteurs et aux ventes, pas seulement au contenu des livres. Et que je devais me trouver un diffuseur qui irait, lui, démarcher les libraires.
Au Salon du Livre suivant, j’ai rencontré un diffuseur, qui a jugé mon catalogue trop léger. J’ai donc continué seul pendant 7 ans, jusqu’à ce que ce même diffuseur accepte enfin mon catalogue. Entretemps, j’avais acquis un précieux savoir de terrain grâce aux libraires qui m’ont appris, ce qui faisait le succès ou l’échec d’un livre.
De précieux apprentissages sur le fonctionnement du monde de l’édition et des relations privilégiées avec quelques libraires partout en France. Si j’avais été moins naïf, certains livres ne seraient jamais sortis ! Et mes commerciaux n’auraient pas reçu le même accueil chez les libraires avec qui j’avais tissé des relations.
Nous publions des essais, de la psycho, du droit, en tâchant d’être disruptifs, à mélanger la connaissance et la pop culture, à intégrer les neurosciences dans la construction de nos manuels. Enfin, nous sommes toujours très fiers d’avoir reçu le prix de la Petite Maison d’Édition de l’année 2020 et ravis d’être désormais diffusés et distribués par Albin Michel
Chères erreurs, c’est exactement un livre qui entre dans l’ADN de la maison d’édition. Nous ne cherchons pas à être meilleur que les autres, mais juste à être « nous ». Nous ne cherchons pas à nous valoriser sans cesse, mais juste à essayer de satisfaire nos lecteurs. Enfin, nous ne cherchons pas à cacher nos faiblesses, elles font notre singularité.
Chères Erreurs, c’est aussi mon parcours semé d’embuches que je n’avais pas vu venir de part ma méconnaissance du marché du livre. Tu as su trouver les mots dans lesquels je me suis reconnu. Et j’espère que ces aveux décomplexeront plus d’un lecteur. Car la vie professionnelle est rarement un long fleuve tranquille, mais un torrent, que l’on peut prendre plaisir à naviguer si l’on a pas peur de se prendre des « buches ».