Rencontrons-nous !
La sécurité psychologique est la pierre angulaire de toute relation de confiance. Elle permet d'aborder ouvertement les sujets délicats, comme les dysfonctionnements organisationnels ou des relations conflictuelles sans crainte des conséquences négatives.
En tant que coach et superviseure, mon rôle est de créer un cadre sécurisant où vous pouvez exprimer vos préoccupations profondes, au-delà des échanges superficiels. Cette mission est également primordiale pour les leaders et managers qui souhaitent bâtir des équipes performantes et créatives, favoriser une culture collaborative et garantir un environnement de travail sain.
Mais que signifie concrètement la sécurité psychologique ? Dans cette série de vidéos, je partage les éléments clés qui la composent, qu'il s'agisse de relations, de techniques applicables à toute interaction professionnelle ou d'outils méthodologiques. Ces éléments seront illustrés par des exemples tirés de mon expérience de coach de direction, mais aussi de formatrice en management, et consultante en organisation.
La sécurité psychologique n'est pas une simple recette, comme le vin d'oranges de ma grand-mère. Mais je vous fournirai une liste d'ingrédients que vous pourrez adapter selon vos besoins pour élaborer votre propre formule.
En tant que coach, je reçois souvent la même question : "Comment aborder mes difficultés sans craindre le jugement des autres ?"
La clé réside dans la création d'un véritable espace de sécurité psychologique. C'est pour vous faire découvrir mon approche que je lance cette série de vidéos. Vous apprendrez à identifier les ingrédients nécessaires pour façonner cet environnement propice à la prise de risques relationnels.
À travers mes prochaines vidéos sur la sécurité psychologique, vous découvrirez :
• Des cas concrets issus de mon expérience;
• Des outils pratiques à intégrer dans votre coaching ou leadership;
• Une vision nouvelle des conditions indispensables à l'établissement d'un climat de sécurité psychologique.
En 2002, elle a eu l’opportunité de choisir entre un coach chevronné, bien établi dans l’entreprise, et moi, une novice.
Son choix s'est porté sur la débutante, motivé par le besoin d'une véritable sécurité psychologique. Cette expérience, riche en leçons sur les fondements de la sécurité psychologique, m'a beaucoup appris.
Dans les prochains épisodes, je détaillerai pour vous les différentes facettes de cet apprentissage qui a marqué ma pratique.
Cette série compte 10 épisodes en tout, vous pouvez la retrouver sur Youtube et en audio sur Spotify si vous préférez l'écouter en podcast.
En repensant à Françoise (épisode 2), il est clair qu'elle m'a choisie en fonction de ma discrétion, non pas pour mes compétences ou mes méthodes, mais pour ce que mes comportements communiquaient sur ma capacité à créer un espace sécurisé.
La leçon essentielle ? La sécurité psychologique se manifeste partout :
• Dans les couloirs
• Sur les réseaux sociaux
• Lors des échanges informels
• Dans notre manière de parler de nos relations professionnelles.
Une vérité précieuse : nos actions quotidiennes parlent plus fort que toutes les politiques de confidentialité. La véritable sécurité psychologique se bâtit dans ces moments informels qui cultivent la confiance.
Pour Françoise, la réponse est clairement non. Les conflits d'intérêts, même potentiels, représentent des menaces sérieuses pour la sécurité psychologique.
Que ce soit :
• Un coach travaillant en parallèle avec une manager et ses équipes
• Des interventions multiples aux objectifs contradictoires
• Des rôles permettant d'accéder à des informations sensibles
Voici ma check-list pour garantir la sécurité psychologique en cas de conflits d'intérêts :
• Mon intervention est-elle alignée avec mon rôle dans l'organisation ?
• Y a-t-il un risque de conflit de loyauté avec d'autres personnes que je coache ?
• Ai-je la possibilité d'en savoir plus que mes coaché·e·s sur des sujets qui les concernent ?
La clé réside dans un rôle clair et sans ambiguïté, sans tension entre des intérêts divergents, et sans besoin de dissimulation. La sécurité psychologique exige un environnement transparent, sans zones d'ombre.
La proposition de coaching dissimule souvent un message implicite : "Votre comportement pose problème, nous allons vous aider à le corriger." Françoise (épisode 2) ressentait une combinaison de vexation et de flatterie face à la proposition de coaching de son entreprise. Son expérience illustre l'ambivalence suscitée par le coaching "prescrit".
Quelques émotions fréquemment ressenties dans ce contexte :
• La honte d'être perçu comme "défaillant"
• La peur de l'échec ou de perdre son emploi
• La colère face au jugement
• La méfiance envers le processus
Ma première question lors de l'entretien préliminaire est toujours : "Comment ressentez-vous cette proposition de coaching ?" Cette question, à la fois simple et essentielle, pose les bases de la sécurité psychologique.
Un point crucial : la décision finale revient à l'individu. Même si les enjeux professionnels peuvent influencer son choix, établir dès le départ que je ne suis pas là pour l'obliger au changement contribue à créer un premier espace de sécurité psychologique.
"Position basse sur le contenu, haute sur le cadre", m'ont dit de nombreux formateurs.
Mais que doit contenir ce cadre ? Sans des limites claires, j'ai accumulé des situations délicates :
• Partenaires qui ne m'ont jamais réglé
• Annulations de séances à la dernière minute
• Managers exigeant des comptes sur le coaching de leurs équipes
Mon changement de perspective est venu d'une rencontre avec mon confrère croate, Michael, qui consacrait la première séance à co-construire le cadre avec ses coachés, en abordant :
• Leurs attentes et peurs
• Leurs préférences méthodologiques
• Leurs limites
• Leur rythme idéal
• Leurs contraintes
La grande révélation ? Le cadre n’est pas un frein à la sécurité psychologique : il en est le fondement. Co-construit avec le coaché, il devient un puissant allié dans la relation de confiance.
Voici les 3 piliers de cette approche :
• Un contrat à la fois ferme et flexible
• Ma responsabilité : respecter le cadre
• La responsabilité de chacun : exprimer ses besoins émergents
Comment cela se traduit-il en pratique ?
• Des check-points réguliers : "Où en sommes-nous par rapport à notre contrat ?"
• Une permission systématique : "J'ai une question délicate, est-ce le bon moment ? Si ce n'est pas le cas, n'hésitez pas à me le dire."
Ma boussole, empruntée à Karine Aubry : "La relation prévaut sur la stratégie". Cela peut sembler contre-intuitif dans un monde où "mieux vaut demander pardon que permission", mais c'est cette attention constante au cadre qui crée la sécurité psychologique.
Mon expérience dans un cabinet de conseil australien m'a montré que le chef-in, loin d'être une perte de temps, permettait d'en gagner.
Qu'est-ce que ce "check-in" apporte, concrètement ?
• Il envoie le message : "Tu es la personne la plus importante ici, en cet instant."
• Il me permet de recueillir un contexte émotionnel précieux avant d'entrer dans le vif du sujet.
• Il aide chacun à se libérer l'esprit pour être pleinement disponible.
•Il me permet aussi d'exprimer mes propres besoins et limites.
Investir quelques minutes dans ce check-in, c'est créer les conditions d'une interaction riche et sécurisée. Une étape clé dans la création d'un climat de sécurité psychologique.
Être trop confrontante risque d'épuiser les coachés dans la défense. Mais ne pas l'être assez peut les ennuyer et les désintéresser.
L'empathie stratégique suit un double mouvement :
Ce mouvement renforce la sécurité psychologique à 2 niveaux : le sentiment d'être compris, et la perspective d'une solution, même difficile.
Trouver le bon dosage entre empathie et challenge est un élément essentiel de la sécurité psychologique.
Lorsque mes coaché·e·s se lancent seul·e·s, sans mon soutien, je leur donne un grand bol de sécurité psychologique en les préparant à "retomber dans leurs vieux travers et autres habitudes anciennes".
Prescrire la rechute, c'est les préparer à accueillir des moments de "retour en arrière" comme normaux et isolés, pour mieux reprendre leurs progrès par la suite.
• j'anticipe avec mes coaché·e·s le fait qu'ils ou elles retomberont parfois dans leurs vieilles habitudes.
• je leur dit que c'est non seulement normal, mais inévitable.
• enfin, je les aide à préparer leur riposte à ce revers, pour reprendre leurs bonnes habitudes au plus vite.
Savoir qu'on va tomber mais qu'il est possible de se relever seul·e, c'est un précieux moyen de poursuivre sa route en toute sécurité psychologique après un accompagnement.