© Heather Wallace/Gobi Desert Cup
Presque chaque semaine, je rencontre des dirigeant.es au bord du burn-out quand ils ou elles n’y sont pas déjà. L’été dernier, j’ai rencontré une dirigeante qui a pris en main, de manière radicale, la prévention de son propre burn-out. Nous espérons toutes les deux que son témoignage inspirera d’autres personnes qui vivent des situations comparables.
Depuis 10 ans, Virginie Bournazel travaille presque 365 jours par an.
A soigner sa trentaine de chevaux, donner des cours d’équitation toute l’année et des stages pendant les vacances, préparer des compétitions et concourir le week-end, louer et entretenir deux gîtes, commercialiser et gérer tout cela au cordeau. Quand je l’ai rencontrée, elle se demandait comment elle allait encore tenir 25 ans comme ça. Elle sentait bien la fatigue physique et mentale, le stress, la surcharge permanente, les signes de lassitude, autant de signes avant-coureurs du burn-out. Elle rêvait de faire une pause mais ne voyait pas comment. Pire, son incapacité à lâcher prise la culpabilisait.
Elle est pourtant partie 3 semaines pour une compétition d’endurance à cheval dans le désert de Gobi. En pleine rentrée des classes et avec une exploitation lancée à plein régime.
Voici, selon Virginie, les conditions qui ont rendu son aventure possible.
Cette aventure était folle mais trop tentante. Certaines occasions ne se présentent qu’une fois dans une vie.
Sollicitée début 2019, Virginie avait décliné l’invitation pour des raisons budgétaires. Mi-juillet, la capitaine de l’équipe de France lui a donné 24h pour se décider à remplacer une équipière qui déclarait forfait.
Tous les obstacles qu’elle avait imaginés pour ne pas partir se sont évaporés en 3 jours. Son mari, sa famille, son équipe, ses clients, l’ambassade de Mongolie, la compagnie aérienne et la gendarmerie de l’aéroport se sont ligués pour la pousser à partir. Ne restait comme obstacle que « la trouille », qui n’est pas une bonne excuse pour une battante de ce calibre-là face à un défi comme celui-là.
Dès le 3ème jour sur place, la préparation puis la course ont absorbé toutes ses ressources. La Gobi Desert Cup, c’est 80 kilomètres par jour sur des chevaux qui n’ont rien à voir avec les nôtres, dans des conditions climatiques extrêmes. Bref, une épreuve épuisante, aussi bien physiquement que mentalement.
Dans le désert, les possibilités de communiquer avec la France étaient réduites à la portion congrue. Juste de quoi dire « je suis en vie, tout va bien » tous les soirs.
Il n’a pas seulement fait tourner l’exploitation et accompagné la rentrée scolaire de leur fils pendant 3 semaines. Tous les soirs, il était sur les réseaux sociaux à encourager Virginie. Il a poussé le soutien jusqu’à faire 1300 km en 24 heures pour aller chercher les championnes épuisées au retour à Roissy.
Virginie a passé deux premiers jours à l’hôtel isolée, désœuvrée, à envoyer 50 messages angoissés par jour à la maison. Ce qui n’a pas arrangé son mal-être mais elle n’avait rien d’autre à faire.
Tous les matins pendant la course, Virginie a ressenti une bouffée d’angoisse avant de monter sur des chevaux inconnus et souvent difficiles à maîtriser : « Si je me fais mal aujourd’hui, comment je vais assurer en rentrant ? J’en demande déjà tellement à mon entourage ». Et elle s’est fait mal, ce qui n’a pas empêché l’équipe de France de remporter la Gobi Desert Cup le lendemain.
Au retour, elle a mis une bonne semaine avant de replonger dans sa vie professionnelle, à retrouver sa motivation, son rythme.
Virginie a su créer par ses propres moyens les conditions pour vivre son aventure. Mais parfois, il est nécessaire de se faire aider pour sauter le pas. Si c’est votre cas, je vous aide à identifier ce qui vous empêche aujourd’hui et à tirer parti de votre environnement pour surmonter ces obstacles. Votre santé et celle de votre entreprise sont entre vos mains.
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